Quésaquo?
Le périnatal, un mot un peu complexe pour définir une période de vie bien particulière de la femme. Biologiquement parlant, cette période périnatale débute à la 22ème semaine d’aménorrhée et s’étend jusqu’au 7ème jour révolu de vie du bébé. Pour ma part, elle commence de la décision d’enclencher le projet bébé, jusqu’à la première année de vie de celui-ci.
Annoncée comme un moment « merveilleux », c’est parfois un long parcours du combattant, ou une période interminable de remise en question et d’angoisse.
Et le cerveau dans tout ça?
Cette période de grands changements provoque une évolution psychique en conséquence pour la future maman, mais aussi pour le papa. Imaginons le cerveau comme une maison, l’arrivée de bébé demande de la préparation et de l’organisation pour lui faire une place. Il faut débarrasser cette pièce, qui sert jusque-là de débarras pour y construire une jolie petite chambre bien douillette. Pendant ce rangement, on retombe sur des choses que l’on avait involontairement oubliées ou que l’on ne voulait plus jamais voir…
Le cerveau va alors remettre au gout du jour, tous les éléments brassés pour faire une place à bébé. Cela permet à la maman de naturellement penser à lui donner à manger ou encore être en alerte face au danger. Tout cela engendre moméntanément une grande vulnérabilité qui provoque beaucoup de remise en question, de stress et de culpabilité.
Le corps change, le cerveau change, les hormones explosent et la vie se déconstruit pour mieux se reconstruire. La période périnatale est complexe par ces mécanismes naturels venant ce mélanger à ceux déjà en jeux au quotidien. Il est important de ne pas perdre de vue que, même si ce sont des processus naturels et des ressentis « normaux »: ils n’ont pas pour vocation à être bien vécus par tous et peuvent nécessiter d’être accompagnés pour vivre plus sereinement ce moment.
Je ne me sens pas comme les autres
Comme décrit dans le paragraphe précédent, être anxieuse, stressée et enceinte est « normal ». Cela est souvent exacerbé par les hormones, qui nous font ressentir les évènements et nos sensations des façons anormales.
Par contre, il est possible que vos ressentis ne soient pas dans « la normalité » de cette période. Chaque personne est unique, avec son vécu propre! Comme la psyché est en pleine réorganisation, il se peut que certaines choses bien enfouies reviennent vous impacter. Il est important d’informer à votre ginécologue/sage-femme qui vous suit et de consulter un professionnel de la santé mentale. Vous n’êtes pas seule, ne laissez pas vos ressentis et pensées vous isoler et vous contrôler.